Les fleurs
Il y’a devant mes yeux des champs entiers
de fleurs
De toutes les couleurs
de toutes les odeurs
Qui m’attristent car je le sais...
Chacune est un grand bonheur
Mais moi... ?
J’ai une fleur à ma boutonnière
C’est le choix d’une certaine lâcheté
Elle est là, bien accrochée
Pour la vie
Il y avait je me souviens des fleurs sublimes
Dans un passé perdu
À jamais
Et moi, arbre fatigué, abîmé de fumée
Je me souviens
Je n’oublie jamais !
Les fleurs on aimerait les arracher !
Les prendre à pleine brassée ...
Mais j’ai toujours détesté les fleurs arrachées
Car c’est triste de les laisser tomber
C’est encore plus triste de les voir faner...
La bête s'avance à vitesse mesurée
Lentement...
Tous ses crocs jonchent sa bouche
Ils mangent et ils digèrent, l'odeur est Insoutenable
Encore une de tes stupides émotions !
Tu as peur de n'importe quoi
Freddie ne chante que la Nuit
Et toi, voyant la Chose, tu souris
Imbécile
Mais heureux
Il est des matins où la vie est ivre de
Bestialité
Des soirs où l'on s'effondre sur la paille
Interdit de sérail
Il est fou ce train-Tristan
Évidemment puisque c'est toi
À dix-huit ans !
J'en viendrais à observer avec tant de jugement
Que je serais plus heureux dans une fosse à purin
Avec ce pauvre chien
Qui ne demande que de l'amour
Lui aussi...
C'est vraiment trop difficile de vivre ainsi
Quand tes seins ont surgi je n'avais que seize ans.
Seize ans toi aussi tu devenais vraie femme
entre tes mains de femme je n'étais plus enfant.
Tu étais interne et longtemps on s'écrivit
J'ai détruit toutes tes lettres, enragé que je fus
Le jour où je reçu la dernière...
Je ne les ai pas brûlées, non...
Ce sont elles qui me brûlent aujourd'hui de ne les avoir point gardées.
L'adolescence n'est pas seule regrettée, quand on a atteint l'âge vieux de s'attacher aux objets.
Tout était nouveau...
Tout est déjà fini.
Notre amour était trop jeune pour être pris au sérieux.
Par les grands, usés par leurs vies tristes
Que la notre était belle en ces temps de nouveautés
Le maître mot était l'ivresse
Dans le train de banlieue qui m'amenait à toi !
Dans nos verres d'alcools nouveaux et jamais assez pleins !
Dans nos transports qui n'ont jamais, oh non étés communs !
Ou alors par la fusion qui nous unissait dans le son
De ta jeune respiration
Contre mon cou...
J'étais soldat de Verdun !! J'allais chercher, la sueur au front, ce qui était mien. Et je revenais, victorieux. Les mains chargées de ces trésors voluptueux
Que, chevalier, je te remettais.
Et que tu gardais précieusement dans ce coffre doré
Dont toi et moi, seuls, avions la clef.
Et puis tu es partie, m'aimant encore pourtant.
Les adultes fatigués avaient été plus forts
Que nos petites morts
Alice, ton nom littéraire était mon seul poème
Le seul poêle auprès duquel je ne me sentais pas cancre
Le miroir que soudain je brisais
Pour entrer dans un rêve que je jurais immortel !
Jeune...trop jeune... Mais bon sang peut-on être trop jeune !!
Je ne suis pas de ceux qui renoncent à leur folie.
Le temps a passé
mais sont restées les braises
dont le vent pur, parfois, ravive le feu.
Oh mon dieu que ce feu m'a de nouveau brûlé
Quand nous nous sommes retrouvés
Par hasard ? On se plaisait à le croire.
Mais quand on parle de passion, le temps de parole est court.
Je me suis montré méchant...
Tu m'a quitté encore,
sans me chatouiller de ta plume : ce temps était ancien désormais.,.
Oh mon Dieu ce texto était vulgaire !!
Je ne pouvais même pas le déchirer... Je ne pouvais rien faire.
Mes poings ne pouvaient même plus en froisser le papier.
Et puis, parce-qu'il y a le destin, toujours.
Tu as, longtemps après mais tout de même encore,
Voulu de mon corps : une fois.
Mais, ce jour là, le mien était trop laid le tien était fatigué par tous ces hommes qui...
Certains parlent d'un train. Moi j'y croise une Sainte.
Il ne s'est rien passé mais te revoir fut bien.
À soixante-dix ans, si ton destin me croise
Tu auras toujours, à mes yeux purs
Ces jeunes seins là
Qui ont surgit
Le soir de mon premier rendez-vous
Avec Toi.
Je ne peux pas me battre, je n'ai plus de muscles.
Je suis un faible, pas un homme
Je suis un femme
Insulté, mon orgueil de mâle aime à s'acculer
Oh mûr ! Je le suis, mais où va-t'il ?
Pourquoi la mordre si douce qui se refuse à mes lèvres
La laideur est mon supplice !
Je manque de vivre
Et j'ai honte face à Dieu
Dieu contre un, ce n'est pas un combat loyal
Je crée comme on tend un chapeau
Monsieur loyal du chapiteau
Présente goguenard mon numéro de clown
Et je suis le petit singe, le lapin blanc,
Qui m'emmènent boire la folle fiole
Qui rend petit
Qui rend méchant
Fumer tue. Tu vois ?
Même la Mort me tutoie !
Elle est si calme, je la désire
Il n'y a rien de plus beau que la Mort
La mère te livre égoïstement le fardeau de la vie
Mais la Mort...
Elle te délivre et dans les livres
Des livres encore parlent de la Mort
Pourquoi lutter quand on est jeune
Et que l'âge veut que l'on déjeune
Quand le dîner déjà se prépare
Naissance ou Mort : c'est leurs deux gloires
Ou l'on se pare contre l'un seul
Bien enroulé dans un drap propre
Bien rangé dans cette boîte
Deux nuits : vive la débauche !
Quand on a le courage de la laisser
Nous aimer.
Alors on n'est plus cette plaie ouverte
On n'est plus rien du tout
On est protégé
On disparaît
Car quand on me parle de l'âme, je trouve ça rasoir.
Ouvrir, quelle veine !
Le tombeau qui n'est plus
fermé, non...
Une fois
Pour de bon
On y est
Protégé.
Mort lavis
Traîne sur ma table
En je n'ai plus
Envie
Fraîche friture
Au bout de ma ligne
Si d'aventure
Ça mordait
Encrés dans les pores
De ma peau
Mots malsains, dessins absurdes
À la mode
Cigarettes posées
En équilibre sur la table
Et briquet usé
Sans flamme
Enfant courant
Banalités
Échangées
Au restaurant
Et voilà
Encore une journée
De passée
Je les trouve un peu tendus
Les gens autour de moi
À contre-courant, en brasse dans la mêlée
Je ne les suis pas, j'essaye d'en éviter
Ils sont nombreux et je suis seul
Avec un dieu pour me crucifier
Mon sang tâche le linceul
Et il faut continuer de marcher
Ignorance et manque de volonté
Fait courir ces ventres affamés
D'objets et de peaux entassés
Il ne sont jamais rassasiés
Je me souviens. Ça a commencé,
Quand l'argent vint à manquer ....
Un millénaire nouveau venait de naître
Je me souviens, c'était l'été
Le jour où j'ai réalisé ....
Personne n'avait jusque-là manqué d'humour
Ni de légèreté
Moi-même , aveugle et marchant au désir
J'étais perdu
J'attendais
Ma raison défaillait
Et je me suis alors allongé
Les ongles accrochés au bitume
Pour ne pas tomber...
Peine perdue.... Le monstre avait laissé sa trace
Plus rien de serait comme avant
Les enfants ne riaient plus
Ils étaient trop concentrés
On aurait dû se méfier ....
Alors le millénaire posa sa main pesante
Sur l'humanité étouffée ...
Et moi , délaissant les bacchantes
Je vis mes cheveux tomber
Parce que tu vins seul au monde
Entouré de sorcières et de sorciers
Un jour de nuit noire et envoûtante
Par un mystique vaudou, de ce ventre exhumé
Tu connus les coups, tu connais la guerre
Tu connus la sauvage privation de liberté
Parce que tu restais nu sous les bombes
Terreur, fatigue, autour de toi la mort tournoyait
Ne pas penser, ne pas pleurer, survivre à tout
Refusant avec hargne l'ultime rendez-vous
Jouant aux cartes avec le Diable,
Aux échecs avec la destinée,
Tu es sorti d'entre les morts, tu as recommencé
Moi j'étais parti loin, et mon esprit torturé
Par des tourments que je ne puis raconter
Cauchemar de jour
Cellule de nuit
Si près de la Violence
Si loin de la Vie
Buvant la rage, recrachant la haine. Dégouté
Sans arrêt délirer, mesurer, détester
Machine de destruction dénuée d'humanité
Suicidaire passionné de l'irréalité
Nous étions des frères
Et j'étais l'aîné
Il s'agit maintenant
De le mériter ...
Épargnez-vous le souffle rance
De la souffrance
Un calme en mer
Est fait de lait frais
François motterais
Botte si on la touche
Petits poignards venins
Confins
À part la vie, tout va bien
L'étendard a été projeté
À perte de vue
Il restera toujours du temps
Pérou sur le perron de mon ami
C'est un grand opéré
Obsédé parle, habitude
Elle est juste un peu rude
Et ça va.... un écureuil sur la joue
Et puis
Du sang
Forcément !!!!!
Le son de Zappa me donne raison
Il n'y aura plus de progrès
Son délire est encore bien sage
Face au dedans de mon crâne
Puisqu'il faut faire des choses
Je fais des choses
Mais ne me demandez jamais
D'être en bonne santé
Il est des guitares pour tous les âges
La mienne a des cordes automatiques
C'est pratique et ça me donne raison
Les gens sont tellement stupides
Je vois les choses de très haut
Ma chute à moi est une montée
Vers la voie
Lactée
Toutes ces cordes serviraient à me pendre
Que je les aurais déjà coupées
Admirable ami des anges
Je préfère
En jouer
Et leurs vibrations calment ma rage
Moi qui n'ai plus droit à la volupté.....
Il faut accepter ce que l'on est
Être maudit n'est pas un drame
Je joue tous les jours avec mon âme
C'est un peu comme casser
Un vieux truc électrique
La liberté n'est pas un chien
Elle est trop souvent infidèle
Et le destin s'en moque bien
Et pourtant elle est belle....
Éclats de rire trop rares
Et orgasmes subtils
Sont des événements vites oubliés
La puissance de la destruction
Quoiqu'en disent dieu et ses prophètes
Achèvera ma mission terrestre
Et si je peux encore sourire
Ce sera un rictus narquois
Je vous conseille
De ne jamais
Le regarder
Alarmes, larmes, sortez de mon corps
Plus que jamais alerte, le cœur arraché
Jetant dehors mon regard, retournant les paupières
Tirant la peau fragile, douleur, panique, cimetière...
On vit pour la première fois la souffrance du coeur
Qu'on est rien qu'un puceau : on a peur, comprenez-vous ?
Il n'y a pas de petite mort. Couteau en pleine poitrine
On subit le sort trouble des hommes malhabiles
La tête de travers, au bout de la corde qui, comme la police, n'ose même plus tirer
Fracture recassée, jamais réparée
Le myocarde n'est qu'un muscle idiot
Le tic-tac de l'horloge s'arrêtera bien assez tôt
Et moi, consciencieusement, je mange ma tête .... et tout le reste disparaît pour toujours, tout autour, par amour.
La chute des corps
La boîte de vitesse est au point mort
Encore une fois je m'endors
Les rêves imposent leurs loi
Dans ma cervelle fragile
Méchantes pensées se glissent dans ma tête
Sans défense
Pourquoi Tu me tortures ainsi ?
Quel crime ai-je commis ?
J'en ai marre de Tes lois
En amour on a le choix
Pas moi
On m'a posé de lourdes chaînes
Sur lesquelles Ta haine
Se décharge en hurlant
Chaque fois qu'une pensée que Tu juges mauvaise
Étreint mon âme charcutée....
Au début, c'est vrai, je T'aimais...
Maintenant Tu fais peur à voir
Tes amis sont puissants, certes,
Mais je ne veux plus souffrir...
Adieu, Dieu, d'éminentes puissances gantées de soie
N'ont plus rien à voir avec moi...
Et je préfère emprunter seul
Le chemin qui mène au linceul
L'âme déjà libre dans un corps immobile !!
Elle est loin. Elle est très loin.
La main qui réconforte. Le baiser qui fait du bien.
Doucement. Au creux de l'oreille. L'ASMR.
Me rappelle ma mère, avant qu'elle devienne cruelle, puis que tout s'arrange.
Mystère.
Ma mère ?
Je ne sais plus quel faux procès.
Nous nous sommes fait.
J'étais coupable de n'être plus un enfant.
J'étais le monstre. Le cancre. Je n'étais pas comme il faut.
Aujourd'hui je suis totalement détruit.
J'attend la mort avec empressement.
Mais elle met du temps.
Tout met du temps.
Lentement...
Radio moi-même sur la bande FM
Est au point mort
Le couteau se retourne vers mon cœur
Ou du moins de ce qu'il en reste
Il avance lentement
Et....
Je....
Ne....
Recule....
Pas .
J'ai vraiment besoin de parler
Quel est ce désert plein de gens ?
Ces visages lisses
Qui ne voient ni n'entendent
La complainte du trop-humain...
Il tient à se maintenir droit
Il le veut. Il le doit....
Pourtant ses genoux tombent vers le centre de la Terre.
Épuisé il s'effondre
Comme un cheval crevé
Les yeux bien fixés
Sur ceux qui l'écrasent de leurs semelles
Sans remarquer la délicatesse
De ses chairs
Suppliciées
Il n'a pas envie de mourir....
Il avale les drogues qui le tuent
Fatigué, il en avale encore plus ...
Ne se lève pas, ne se lave plus
Mort....
Il part pour le pays si proche
De satan, qui l'a vu naître
Et l'attend, comme un vieux maître ...
Du berceau au caveau il n'aura été
Qu'un monstre de plus...
Une âme perdue
Une goutte d'eau est venue me rendre visite
Plus personne ne s'attache à moi mais....
La goutte est venue, elle.
Petite chose si puissante dans ma solitude
Elle souhaitait me montrer son inquiétude
Ne pouvant pas grand chose, pensait-elle
Elle m'a ému aux larmes d'être quand même là
Venue me voir simplement, simplement me voir
Comme inquiète que je me retourne contre la Nature
Elle est venue, toute nue, de la fraîcheur rosée
Qui, si l'on sait voir, purifie la pensée...
Elle, si petite et bien impuissante face aux flammes
Elle a voulu éteindre ma peine brûlante
Petite chose si présente
Je ne t'oublierai jamais....
Je veux crever maintenant
Au crépuscule de mes vingt ans
Me crever le corps à coup de fourchette
Pouët, Pouët...
J'en ai marre d'écrire des litanies
Allongé là dans ce lit
Où l'amour trépasse à coup de nuits
Je m'ennuie
Quand je pense qu'un bel esprit
Fut obligé de quitter Paris
Devenue vilaine ville de pourceaux
Enrichis
Les autres, eux, se croient magnifiques
Avec leurs concours
De
Fric
Assassinez-moi s'il vous plaît
Je vais vomir de plaisir
Quand la mort me sera annoncée
Par quelqu'un
Médecin
La vie m'a été transmise telle un fardeau
Parce
Que
Les lits s'
Agitent de soubresauts
Ceux là ont dû être bien minables
Pour que cette vie effroyable
N'intéresse aucun dieu
Au creux du pieu
Je vais beaucoup vomir ce soir
Jusqu'à l'extinction de mon cerveau
Magnifique de pureté
Tel un enfant émasculé
Fais pas l'idiot toi qui me lit
Il n'y a dans cette litanie
Que la vie d'un poète
Prophète péteur de vérités
Assénées
Pouet, pouet....
Et comme dit Shakespeare aujourd'hui, en bon francais de Paris
Au volant de sa banale Ferrari
" vas te faire enculer, connard"
Dans le caniveau
Au moins
Il y a
Des rats...
J'ai voulu m'arracher l'oreille
Droite
J'ai voulu scarifier mes bras
Poésie vulgaire aux mots éteints
En plein dans la gueule j'ai encore été atteint
Il n'est pas joli ce refrain
Mais je le joue avec entrain
Peur de la mort : haha
Amour propre : non mais tu veux rire ? Je ne me laisserais pas juger avec autant de plaisir !
Il s'agit de connaître ses vrais désirs
Moi c'est la défonce et la mort qui est au bout
À chaque instant être perdant
Et trouver ça esthétique
À défaut d'autre chose....
Je voudrais bander comme un porc
Et me pourlécher d'une femelle professionnelle
Mais ça coûte cher ces conneries
J'ai fait ça, autrefois, à Paris...
C'est bizarre une pute : on attend toujours d'elle autre chose
Que ce qu'on est venu chercher...
Moi j'aime la décadence
J'aime quand c'est pas bien
J'aime quand tout le monde est déçu
Par moi
Égo sans trique, je pars à la chasse de la vertu
Mais en fait je ne suis qu'un enfant perdu
Dans la nature, je m'emmerde
Il me faudrait un absolu
Mais les échelles se font rares
Sur le chemin je suis perdu
Alors je n'ai plus qu'à plonger
Il n'y a jamais rien eu à espérer
Comprendre pourquoi l'erreur
Pardonner aux autres sa propre odeur
Insupportable, jaillissant du coeur.
Être frappé de stupidité
Sans cesse renouveler la haine à la rage mélangée
Partir dans la rue, sans but
Ne plus être un prédateur des âmes sensibles
Renouvellement de son abonnement avec le Seigneur
Vous recevrez bientôt un mail de confirmation
Pour vous tout s'arrête ici
Il faut descendre du train malsain
De ceux qui ne vivent que pour eux-mêmes
Repliés
Déployer enfin ses ailes de géant
Pour surplomber l'océan
Et y voir plus clair.
Tout est fini et tout commence
La vie normale n'est peut-être pas si mal
Qu'attendez-vous monsieur, votre billet est composté....
Il va maintenant falloir cesser de faire souffrir
Pour offrir
Du bien à ceux qui m'ont supporté
Je me rhabille mais n'enfile pas la cape noire
Si il fait froid, un soir,
Je la ferai brûler....
Toutes les nuits, c'est Toi que j'aime
Toute les nuits où,
De ce côté ci de la Terre
Dorment des gens dont ma vie dépend
Toutes les nuit, je pense au Soleil
Qui réchauffe ton âme et t'inspire
Là-bas....
Il m'a quitté et, sous la Lune,
Je me sens coupable car
La Nuit est le temple des maudits serments
Oh ... pourquoi cet amour, qui tous les soirs me prend ?....
Je ne sais que faire de ces rêves éveillés
Où la froideur de la mort réagit chimiquement
À la brûlure de mon cœur qui pense
Tomber du haut de son cœur est une sensation intense
Y remonter est plus dur que remonter le temps
Antichambre de la mort
Chambre où je m'endors
Ambre de ta peau
Bredouiller quelques mots...
Sur le papier, c'est esthétique
Pas pire qu'un coup de triste
Je n'ai pas pied et je m'en fous un peu
Les requins ont mieux à faire avec ma chair
Que moi avec ce corps qui me rend cinglé
Cher créateur on devrait te tuer car tu as créé la souffrance
Dieu est l'incarnation du sadisme
Sentiment utile à la survie
Mais puni par les lois
Chantage du faible au fort
Les masochistes se font l'avocat du Diable
L'entreprise des morts
Se porte bien, merci
Oh ! Bien sûr, les hommes ne valent pas mieux
Brinquebalant tels des balles de foin
Ils n'apportent rien
Ils ont raison de se plaindre. Mais ça ne les rendra pas meilleurs
Quand arrivera l'heure de sécher leurs pleurs.
Ils prendront tout et forceront les filles, qui continueront d'accoucher
De bébés, choses faussement fragiles, élevées au rang de dieux
Sentant l'excrément, ils m'insultent par leur présence
Ils apprendront bien assez tôt toutes tes petites certitudes
Et prendront, quand ils seront élevés,
ta place de servant assermenté
C'est à vomir : ouvrez les yeux.
Vous êtes un mélange d'animaux et d'ordinateurs
Et vous riez, quand on vous demande de rire
Vous pleurez quand c'est le moment
Vous vous révoltez quand on a besoin de vos forces
En écoutant les paroles des princes perdant leur couronne
Le trône du puissant est fait de chair humaine et de sang coagulé
L'impression qui me submerge est une immense déception
Je ne suis pas supérieur, ni différent
Je suis le chien qui lèche la botte qui vient de le frapper
Je suis le smartphone qui obéit
Comme lui, je me démode
Et toi aussi
Tu finiras plus vite que tu ne le penses
Regarde :
La population à qui tu as infligé la vie,
Prend déjà ses distances....
Tu as été distrait par un moment de béatitude
Et tu les regardes t'abandonner, ceux qui sont nés,
maintenant on te prend en main
Et c'est sur trois pattes
Que s'achève ce que tu appelais pompeusement
Ton Destin
Ah ! Ça fait mal, hein ?
La petite musique oubliée
Mais qui fait vibrer tes nerfs
Comme une harpe d'ecorché vif
Les cordes en sont des boyaux
De chat. Cloué vivant pour conjurer le sort
Le bois qui résonne
Est une pâtée de cervelle durcie au bec d'acier
Et tu sais trop bien en jouer...
C'est facile, hein ? Maintenant tu connais
La douceur qui lancine au matin
Durcissant tes artères
Il faut dire qu'elles ont fait du chemin
Et
D'un bois tout neuf
sortent les sangliers
Emasculeurs
De société
je t'ai volée, folie
Arraché ton sac
Armé d'un couteau tranchant
Éventré le fond d'un coup sec !
Ce qui en est sorti
Il faut dire que j'en attendais pas tant
A refermé sur mon bras
Toute une rangée de dents
Ton venin s'est diffusé en moi
Je m'en étais pris à la mauvaise personne
Je devenais celui-là
Pour qui le Glas sonne
Mais sonne lentement
Vas et viens d'une oreille à l'autre
Et siffle atrocement
Le Cri strident du diable, l'atroce apôtre
Depuis je suis un esclave magnifique
Doué de talent, mais prisonnier
De ton règlement inique
Dont seule la Mort pourra me délivrer...
Pourquoi ai-je voulu perdre la raison ?
C'est de ma faute après tout
Mais peut-on accabler
Un homme brisé, à genoux ?
Dieu me répond que non...
Et je tends vers le Soleil mes mains noueuses ...
...et il m'accorde son Pardon...
...Mon coeur....aveugle mes yeux
De Bonté
Et je m'effondre
Terrassé d'Amour....
Pleure
Dans mon goutte-à-goutte
Tes larmes acides dans mon sang
Font du bien à mon corps
CORPUS DEI
Et vois comment je suis un bien minable Dieu
Maigre, là, dans ce lit d’hôpital
Je m’ennuie à attendre la fin de vie
Comme tout le monde finit sa vie
CORPORATE JESUS
Oui. Oui. J’eu du talent. Qu’est-ce que ça peut foutre
La Terre et le temps sont renversés au dessus de ma tête
Je suis déréglé comme une mauvaise montre
Une montre pas fidèle
HOSANNA POUSSE-TOI DE LÀ
Et laisse moi profiter
De ces derniers opiacés
Tu pleures pour rien
Tu pleurais déjà pour ton chien
Alors moi je me réjouis
De valoir autant que cet animal
Moi, c’est ton amour qui me fait mal
Laisse moi...
Tu es trop normale
Je vis dans une région très peuplée
Il y fait froid l’hiver et chaud l’été
Les températures sont rugueuses
Au pull qui gratte au soleil tapant
Aux transpirantes insupportables
Des mois de milliers de degrés
L’hiver congelé donne faim à mon estomac
Bien sûr l’hiver je mange froid
Mon ventre sent passer la nourriture
Fraîche à en dégueuler
L’été
Chaque plat fait transpirer
Il y a aussi les vêtements
Le fer est chaud, chaque geste coûte
À mes aisselles au goutte à goutte
Surtout ne pas cuire... encore moins geler
Je vis dans une région moins peuplée
Les humains ne supportaient ni l’hiver
Ni l’été …
Je suis un artiste d’arrêt décès
J’ai l’âme à cran
J’arrête toute forme d’espoir
Illustration de l’illusoire
Pourquoi tourner le pinceau sur la toile
Comme une touche de torture, comme une dent qui fait
Mal
Éclaboussé par la tâche
Je remercie le lendemain
En ce moment je lâche
La substantifique moelle du venin
Même les serpents savent cracher
Et je n’ai rien à cacher
Rien à perdre
On m’a tout donné : le fiel comme le chagrin
Merde. Écrire fait du bien !
Certains desseins sont ratés
La tête de Lautréamont, même coupée
Reste une abominable poupée
Qui jure et hurle sans aucune retenue
C’est laid
Les apothicaires et leurs drogues m’ont détruit
Seul Dieu peut reprendre et donner
Eux, faussement puissants,
Ne savent rien.
Ils sont ignorants même du mal qu’ils fabriquent
Dans leurs échoppes honnêtes
On ne joue pas avec les morts
Ou alors aux osselets
C’est pour le décor
On reste où l’on naît
Agnus Dei
Maquille ce sein qui n’a plus aucun sens
Ses voix désespérées
Creusent mes tripes à en crever
L’abcès laid
Que l’on appelle avec dégoût
Mon ventre
Faites-moi mal. Méprisez mon impudence
Vous ne faites qu’en nourrir le feu
Me laisserez vous le droit de me sentir vieux ?
Sortez vos armes : je me jetterai sur vos lances
La seule vie que je puisse donner est la mienne
Je vous en fait cadeau
Allez…
J’étrangle le petit animal
Je m’ennuie, vous savez
Lui, il ne comprend pas
Son regard plein d’amour et stupide
Me fixe
Je sens battre son pouls
Sous mes doigts sadiques
Je resserre encore un peu
Il essaye de déglutir
Mais n’y parvient pas
Il commence à se douter de quelque chose
Il bave aux commissures des lèvres
Son regard est toujours aussi idiot
Il commence à se débattre un peu
Son corps se secoue
Mes doigts se resserrent
Il est foutu
Et il vient de comprendre
Trop tard
Il est mort
C’est facile de tuer un chaton
Comme de shooter dans un petit
corps de lapin
Et de lui détruire un œil
Avant son prochain câlin
Le moteur à explosion
A soufflé toutes ses bougies
Je me retrouve sur le cheval fier
Destrier destroy du Destin
Le galop est impensable
De rapidité
Les branches m’arracheraient la tête
Si j’en avais une
Fort heureusement je n’ai qu’un cœur
Qui bat bêtement
Brinquebalant
Bien protégé par une sangle de cuir
L’épée est funeste à mes ennemis
Elle se tient sur mon côté
Du sang des perdants et des braves
Elle reluit
Il est des époques bien dures à l’horizon
Il faut se préparer au pire
Car bientôt s’effondreront d’un jet de pierre
Tous les empires millénaires
Alors la fierté des peuples abatardis
Fera sonner toutes les cloches
Et les prêtres abasourdis
Oublieront leurs prières latines...
... pour laisser le vrai sens de la vie
À un DJ et ses platines
Pleure
Dans mon goutte-à-goutte
Tes larmes acides dans mon sang
Font du bien à mon corps
CORPUS DEI
Et vois comment je suis un bien minable Dieu
Maigre, là, dans ce lit d’hôpital
Je m’ennuie à attendre la fin de vie
Comme tout le monde finit sa vie
CORPORATE JESUS
Oui. Oui. J’eu du talent. Qu’est-ce que ça peut foutre
La Terre et le temps sont renversés au dessus de ma tête
Je suis déréglé comme une mauvaise montre
Une montre pas fidèle
HOSANNA POUSSE-TOI DE LÀ
Et laisse moi profiter
De ces derniers opiacés
Tu pleures pour rien
Tu pleurais déjà pour ton chien
Alors moi je me réjouis
De valoir autant que cet animal
Moi, c’est ton amour qui me fait mal
Laisse moi...
Tu es trop normale
La vie est ce qu’il y a
Entre le premier cri et le dernier souffle
C’est à peine si la vie
Fait vaciller la flamme d’une bougie
D’un cierge....
Des passions de jeunesse à celle qui reste
À prendre soin avec amour d’un malade
Qui fait venir les tambours
À chacun de ses râles
Il y a ceux qui se battent, il y a celle qui souffre
Celle seule à mon chevet priant qui ?
Je ne sais même pas être un homme
Et la trompe toutes les nuits dans mes rêves
Érotisme amoureux qui s’éteint au réveil
Pourquoi ne jamais se satisfaire quand on a le temps ?
Il y a plein de livres mais je les délaisse
Je n’en connais pas la fin
Mais savoir qu’il y en a une me suffit
Le dernier lit sera le meilleur
Je voudrais que le paradis soit un rêve
Éternel....
Je ne suis pas Mahométan
Mais je préférerais y trouver une passion éternelle
Qu’un dieu qui se fout du Monde !
En fait, je suis heureux,
Un café et
La table de la cuisine
Comme seule société.
Dehors, c’est la Nature
Mais pas trop.
Tout à l’heure, la cigarette
Qui réchauffe le cœur
Quoiqu’en disent les médecins
Et puis c’est bientôt l’heure de
La Femme.
Un chien
Aboie
Au loin...
Ça sera pareil demain
Si j’étais un homme fort,
Je vivrais des aventures
Courir dans la nuit
Courir dans la nuit
Si j’étais un homme courageux,
J’adorerais des femmes-serpent
Plonger dans l’oubli
Plonger dans l’oubli
Si j’étais un homme libre,
Je serais un grand homme
Un homme fier de lui
Un homme fier de lui
Si j’étais un homme libre, fort et courageux,
Je survivrais à toutes ces nuits
Auxquelles je suis assujetti dans ce sinistre lit
Cérébral ennui
Chaque jour endormi, chaque nuit aussi.
Et l’espoir ?
S’il y en a, je deviendrai fort, libre et courageux
Je pense que je
Suis du diable le terrain de « je »
Préféré
N’opposant aucune résistance
Un corps poreux aux caprices
D’un démon ou d’une sorcière
Perchée sur mon berceau de petit enfant
Je suis un jouet
Juste un amusement
Un ballon de baudruche
Qui fait l’autruche
En attendant
Le Châtiment...
Positif sentiment
Je marche jusqu'au banc en bois comme on m'a dit de faire
Le banc est en bois couvert d'écritures salaces que je connais par cœur
À force...
Alors tout le monde me félicite, tout le monde me dit que c'est bien
Que je gagne en espérance de vie
Qu'il faudra aller plus loin
Jusqu'à là où il y a un autre banc en bois
Avec des écritures salaces
Que je connais moins.
De banc en banc, on fait le tour de l'univers
Et puis on fini par se blesser,
Et saigner,
Et mourir de toute façon ...
Les bancs de l'humanité ne font que tourner en rond.
Il ne me sont d'aucune utilité !
Oh oui, ces bancs, je voudrais les briser...
Ne plus jamais en entendre parler
Alors ma fenêtre, éclatant en douceur,
Ne mutilant point mes chairs
Engoufrerait mes poumons d'air !
Et me rendrait ma liberté...
J’ai rêvé tout à l’heure...j’ai rêvé !
J’ai rêvé de toi, ma muse ... mon regret
Au hasard d’un rêve, oui, nos chemins se sont croisés
Et nous sentions monter un désir secret
Nos visages étaient proches et nos joues
S’approchaient
Toi, tu souhaitais m’embrasser sans délit
Mais au fond de mon cœur un désir doux naquit
Sans pour autant être un fantasme laid
J’étais en équilibre, et me laissais glisser...
Comme dans un rêve, innocent comme l’enfant
Je déplaçais ma bouche, irrésistible élan
Et rejoignais la tienne. Mon dieu tu hésitais !
Puis m’accordais ta lèvre tendre et ton souffle brûlant
Je me sentais mourir d’extase et c’était en rêvant !
Et pourtant je ne pouvais être plus heureux...
Nous accordions nos cœurs comme deux amoureux
Et cette union sublime m’emplissait de liesse
Au réveil je crus périr de tristesse ...
Ne souhaitant qu’un baiser nous ne nous rendions pas coupables
Sauf d’être au même moment au même diapason
Et je disais « je t’aime.... » en caressant ton front
Et nous étions deux anges d’une éternelle jeunesse ...
Il n’y avait là aucune bassesse
Comment peut-on en vouloir à une caresse ?
Un baiser a-t’il vocation à briser un mariage ?
Je crois que les esprits éthérés ont, en rêve, permission de s’aimer
Et que cet amour là est de tous le plus sage
Les amours impossibles sont le lot de ceux qui
Savent bien qu’aimer en rêve est beau comme aimer Dieu
Tant qu’à dormir, que ce soit dans un bain de roses car ...
La vie, c’est tellement peu de choses....
Alors qu’on peut mourir pour un cœur qui explose !!
Une vie
La nuit
Gravement
À les santé des artistes
Je bois
Un verre d’un air triste
Au loin
La musique
Parvient
Au creux de mes oreilles
Et le ciel soudain explose
De joie
Je me libère
En me dressant sur mes jambes
Fatigue
Pesant
Sans kilos je ne vaux rien
Bien portant
Les dents s’entrechoquent il fait froid
Emoi
Soudain
Je m’évapore
En mille petites goutes
Sans remords
Le poète
C’est l’arbre.
Il écrit ses nervures
Sur des feuilles de papier
Qui jaunissent et pourrissent
Et tombent éparpillées
Elles volent
Peut importe où car...
Certains marchent
Dessus
D’autres
Les regardent sans les voir
Mais
Parfois un être pur
Les met dans son herbier
C’est une histoire de nature
Une feuille séchée
Sauvée de la pourriture
Par un être éclairé
Enfant, vieillard ou charançon affamé
Donnent à cette littérature
Une raison d’exister....
Et,
imperturbables,
les saisons ne font que passer,
Laissant à tous les arbres
Le temps de s’exprimer.
Le garçon qui écrit sa vie sur son téléphone
En petits poèmes qui sonnent
Bien
Au regard des amis qu’il aimerait serrer
Fort
Au jugement gentil de sa famille
Bien entouré
Bien entendu ?
En tout cas bien lu
Ce garçon n’a jamais voulu réussir
Faisant le désespoir de ses parents
Avant ...
Il a un cousin
Son meilleur copain
Et c’est même un frère
Et c’est même un héros !
Hé ! Pourquoi pas ?
Ce garçon, voyez-vous, si vous le lisez bien
Il n’a pas envie de briller
Il a envie de moins souffrir. Et il y arrive
Alors aujourd’hui il le dit pour la dernière fois,
Avec des mots simples :
J’ai juste envie d’être ce garçon qui écrit sur son téléphone
Je ne demande ni d’être le plus fort
Ni d’avoir raison
Ni de ne jamais être ridicule
Ni de réussir
Il y a des gens qui font ça très bien
Comme Neil Young que j’écoute en écrivant ces lignes....
Ma liberté ça a toujours été de dire « non »
Calmement
Laissez-moi être ce garçon qui écrit sur son téléphone....
Comme on s’aide d’un morceau de pain pour se dégager d’une arête coincée dans la gorge.
Pas besoin de gourou ni de méditation
Les feuilles s’envolent à tous les vents...
Il suffit d’observer librement
Merci à vous, épouse, famille, parents
D’avoir pris le temps
De me lire, simplement
La senteur du nuage tendre
Qu’on appelle à descendre
Pour aimer sa douceur
Tendresse, ta chance est pour demain matin
Les lettres d’avant n’auront plus de sens
Âpre est la pluie et âcre est l’odeur
Des troncs d’arbres que tes lèvres touchent
Enfant tombé de l’escarpolette
Pauline est partie loin très loin
Il n’y aura plus de venin plus jamais non
Et ton cœur pardonne le mal
Tes oreilles se creusent en profondeur
Tu es fier tu ne sais pas encore pourquoi
C’est tout le mystère de toi
Il y a des mots de tripes
Qui tournent au rythme des chemins
Bas est le son grave des saisons
Metal / metro / Mets plus fort !
Toi et le reste du monde
Toi et les restes immondes
Libre libre ouvert à tout tu deviens singularité
Cosmique comique tu ris à gorge déployée
Que leurs jeux sont drôles
Regarde les pleurer
Ris à n’en plus être autant responsable
Minable corbeau. Il tend la patte à l’escargot
Mais ses yeux rentrent dans sa tête
petite bête ....
Ta vie se déroule désormais dans l’autre sens
Et, crois moi, un jour tu vas naître
Les mystères de l’univers seront jamais clairs
La terre était plate
Et maintenant c’est un globule géant
Et ces gens que l’on dit importants ...
Oublie les maintenant ! car :
Rien ne rate sans juge
Rien ne rate sans juge
Rien ne rate sans juge
Il vaut mieux avaler des conneries
Et regarder le firmament
L’espoir idiot bien serré, le regard haut et le front noble
quoique :
....le mieux est de s’en foutre complètement
Bonne nuit les enfants....💀
Quand la violence me relance
J’écris dans la douleur
Toutes les couleurs disparaissent
Dans la fête du cerveau délabré
Délabrement oui
Scarification sans doute
Me dérange sur le chemin
Que l’on m’a indiqué
Jusqu’au nerf optimiste
Option sans cesse renouvelée
Je n’en veux pas. J’en veux plus c’est fini
Le tas de sable me servira de manteau
Et j’y passerai la nuit
De ma vie....
Pas doué pour le bonheur, temps perdu
Trop de malheur sans risquer de tomber
Dans une vie rêvée qui n’en finit pas
De ne pas exister parce que je n’en veux pas
Alors...
Pas envie d’être en vie, vice enfoui, fuir la vie
Pas envie
Alors...
Souvenirs tristes, pas de remords
Même pas peur
De la mort
Mords mes lèvre, le sang coule
Punition, j’suis pas cool
Rime facile, rien ne vient. Mais bonheur
Non merci
Pas envie de la vie
Déchéance, puis cercueil
Et l’enfer, qui m’accueille
Alors..
Je souhaite pas. J’demande rien
J’suis un rat. J’suis un chien
J’aboie trop. Sale cabot
Je fatigue
J’vis pas
Votre bonheur
J’en veux pas
Alors...
Alors...
Alors...
Et la mort. Qui vient pas.
En mode Vincent Lambert
Jusqu’à ce que le glas sonne
J’attends toujours
Et alors ?
....rien
Je crie des poèmes
Parce-que personne ne m’aime
De la plume au couteau la ligne est mince
Le sang n’a pas le courage
De quitter mon corps
Alors bien sûr, je suis d’accord
Je suis un emmerdeur à mort
Ma vie la nuit est assis, assez aussi...
Je cherche plus l’expiration que d’être inspiré
Par une vie ratée
Dans la forêt de mes pansements
La branche de l’arbre est tellement molle
Qu’elle ne souffre aucun fruit
Moi, je suis mal installé
Je fais ployer des troncs entiers
Mais ce n’est pas de la force, non
Plutôt une farce indigeste
Une mauvaise chanson de gestes
Qui ne veulent rien dire
Même sous la torture....
L’Enfer, je connais bien
C’était hier. C’est aujourd’hui et ce sera demain...
Mes rêves éveillés sont des autoroutes sans liberté
Jusqu’à ce le l’âme vienne trancher
Pourquoi n’arrive pas le suicide ?
Quand on n’a même pas ce courage là...
On est lâche et rien ne soulève plus le cœur
Que cette lâcheté
De vivre des nuits sans oser
Dormir pour affronter la prochaine journée
J'ai voulu m'arracher l'oreille
Droite
J'ai voulu scarifier mes bras
Poésie vulgaire aux mots éteints
En plein dans la gueule j'ai encore été atteint
Il n'est pas joli ce refrain
Mais je le joue avec entrain
Peur de la mort : haha
Amour propre : non mais tu veux rire ? Je ne me laisserais pas juger avec autant de plaisir !
Il s'agit de connaître ses vrais désirs
Moi c'est la défonce et la mort qui est au bout
À chaque instant être perdant
Et trouver ça esthétique
À défaut d'autre chose....
Je voudrais bander comme un porc
Et me pourlécher d'une femelle professionnelle
Mais ça coûte cher ces conneries
J'ai fait ça, autrefois, à Paris...
C'est bizarre une pute : on attend toujours d'elle autre chose
Que ce qu'on est venu chercher...
Moi j'aime la décadence
J'aime quand c'est pas bien
J'aime quand tout le monde est déçu
Par moi
Égo sans trique, je pars à la chasse de la vertu
Mais en fait je ne suis qu'un enfant perdu
Dans la nature, je m'emmerde
Il me faudrait un absolu
Mais les échelles se font rares
Sur le chemin je suis perdu
Alors je n'ai plus qu'à plonger
Il n'y a jamais rien eu à espérer
Je déteste la nuit. La mienne est toujours blanche
Les bons bourgeois qui font tourner si bien le monde
Ne comprennent rien à mon éveil illégal
Fuyant dans leurs petits rêves leurs petites vies normales
Je souffre d'ennui et d'excès en tous genres
L'on ne prend même plus la peine de me mettre en garde
Je suis celui qui te réveille même en plein jour tu es un pauvre humain
Et Dieu sait que je ne suis pas croyant...
C'est vrai que je suis ch... Que je suis ch... Que je suis chiant ?
J'ai pas le choix tu sais on peut être blanc et très différent
Oh là je vois que tu tiques
Ai-je froissé ta politique ?
Désolé pour tes rêves de prétentieux suprémaciste
Je vis avec une négresse sympathique
Elle est tellement normale que j'en viens à la prendre en grippe
Sans elle, je serais mort
C'est peut être là son seul défaut
Elle me fait croire que je suis bien et beau
Mais pâtit de mon incompétence face à la vie
Avoue que toi aussi tu t'ennuies
Allez casse toi et n'oublie pas ton cache-tout et ton parapluie
C'est dangereux de se promener la nuit
On y croise de ceux-là que j'appelle mes amis
Voyous, démons, esprits frappeurs
De ceux-là seuls, je n'ai jamais eu peur.
Je vis le jour comme un éprouvant film d'épouvante
La nuit seule m'entoure de ses bras protecteurs
Va-t-en coucher. Il est l'heure !
Laisse moi seul ... Dans mon bien-aimé malheur
Le chamane aux yeux fous, les jambes croisées par terre.
Dans un souk mystérieux récite des prières
Il sait de quoi il parle mais personne ne comprend
Il reçoit en retour les crachats des passants...
Parfois, il dresse une corde, tout là-haut, vers le ciel
Et s'élève, et médite, loin des ignorants
L'espace d'un instant il oublie la ruelle
Et récite, dans sa tête, un paisible Coran...
Mais il faut redescendre parmi les méchants...
Il doit vivre avec ceux qui voient en lui un monstre
Se prenant pour Dieu il est jugé prétentieux
Misérables humains qui jugez cet homme pieu !
Cependant, l'esprit calme, il ferme les paupières
Et ses yeux fous, enfin recouverts
D'un morceau de peau légère, peuvent continuer
Son rêve. Il ne sera pas dérangé
La sagesse le prend...
Son monde à lui et ses muettes prières
Lui épargnent les insultes et le mépris des autres
Ces passants qui le voyaient apôtre
Enragés de le voir ainsi les ignorer...
L'ignorent à leur tour, puisqu'il disparaît
Qu'importe ! Lui-même ne les voit plus
Le méditant est sage et se fond dans le vent
Il ne sent plus en lui qu'un sentiment
De plénitude, il crée discrètement
Il transforme en rosée ce qu'il appelait ses pleurs
C'est lui maintenant qui décide de ce qu'est la pluie
Le jour et la nuit
Et le rythme des heures...
Ainsi sont l'artiste, le fou et l'incompris
Leur place est vide et leur corps est esprit
Tranquilles, c'est leur vie qu'ils inventent
Et personne ne les voit et personne ne les tente...
Mon bras saigne
Mon bras saigne et de cette encre
Je t’écris d’une couleur :
Rouge !
Rouge sang, évidemment
Ma bile est noire et de cette encre
Sèche
J’ai longtemps pleuré pour t’apporter
Une certaine beauté
Mes larmes sont transparentes et à l’encre
Je deviens sympathique
Puisque illisible et c’est tant mieux
Peindre la douleur apporte
Une certaine quiétude
De mon cerveau je ne sais plus
C’est gris et triste. Un peu compliqué
C’est pour cela que, pour me décrire,
Je me suis toujours appliqué
Par élégance...
Je préférerais tremper ma plume
Dans l’arc-en-ciel
Et te renvoyer les mille couleurs
D’un esprit paisible et beau...
La vraie élégance serait de faire semblant
J’ai essayé, mais jamais personne,
N’a pu atteindre un arc-en-ciel
Dieu garde jalousement ses couleurs
Je fais avec ce que je peux
Gisèle, prénom africain
Il y a cette délicate tristesse
Sur ton visage, après le sourire
Toi l’étrangère, ma tendre épouse
Ma moitié impossible
Ta famille éloignée
En ton pays lointain
Déchiré dans le sang
À cause du mien
Je ne sais comment excuser
Mes stupides maladresses
Mes gratuites méchancetés
D’enfant gâté
Il n’y a personne d’autre à qui je puisse dire « je t’aime »
Ta petite larme, que j’espère tirer de ton œil
Lassé de pleurer
Fatigué
Toujours loin de ceux que tu aimes
Et moi qui me pose en héros de ma vie facile
Cette larme, mon amour, étrangement, me fera du bien...
Les belles femmes
Il est des femmes à la beauté telle
Je parle de la beauté et physique et de l’âme
Leurs yeux sont beaux d’intelligence
Au milieu d’un visage esthétique
Il y a là une merveilleuse pureté
Une statuaire animée
Quelque chose qui ne peut exister
Et pourtant...
La sensualité d’un baiser tendre effleuré
Des lèvres à peine touchées
Laissent un souvenir immatériel autant qu’immense...
C’est ma vision du Paradis
Sans la vulgarité tellement décevante
D’un sexe que l’on préfère trouver
Chez les filles à soldat
Chaque chose a sa place...
Sa mère
Sa mère, elle fait ça parfois
Elle enregistre les bruits des trains qui déraillent
Avant de sniffer sa pointe
Avant de se mettre au pieu
La piqouze ça sera pour plus tard
Quand elle aura retrouvé son lascar
Junkie
Avec sa natte, là
Ridicule....
J’ai pas le feu au corps
Encore moins le feu à l’esprit
C’est un besoin d’écrire encore
Puisque je ne suis pas endormi
Message codé à toi qui me lit
Il n’y a personne
En parfaite santé
Alors viens profiter avec nous
Viens partager ton bout de vie
Mon peuple
Celui des fous et des attardés
Ceux qui crachent, qui puent et qui font sous eux
Désespérés d’être un jour aimés
C’est mon peuple et j’en suis fier !
Oh oui je le revendique, et même si mon peuple vous déplaît
Il n’en a cure. Cure, c’est le mot. Postcure pour le camé et l’alcoolique
De crises d’épilepsies en violence extrême
Peuple béni du diable ou du dieu des boiteux
Mangeant à pleines mains des bouffes d’hôpital
Degueulasses...
Se promenant nu, l’âge aidant
Salut à toi, l’alzheimer !
Traîné par les pieds complètement dans les vapes
Ou l’œil brillant du shoot discret
Du petit trafiquant de cigarettes
Au plus costaud des schizophrènes
... je vous aime !!